Ce mémoire explore la vulnérabilité de l’habitat face aux risques naturels à travers le cas du département du Val-d’Oise, en Île-de-France. Dans un contexte de dérèglement climatique, d’intensification de l’urbanisation et de pression foncière, les territoires urbains se trouvent de plus en plus exposés à des aléas tels que les inondations, les mouvements de terrain ou le retrait-gonflement des argiles. Partant du glissement de terrain survenu à Montmorency en janvier 2025, ce travail pose la problématique suivante : comment intégrer la dimension du risque naturel dans l’analyse et la gouvernance de l’habitat en Île-de-France ?
À travers une analyse croisée des données spatiales (aléas, densité, hauteur, ancienneté du bâti) et des entretiens avec des acteurs institutionnels, cette étude met en lumière des configurations territoriales de vulnérabilité résidentielle. Les résultats montrent une forte exposition des logements anciens, souvent situés en zone à risque, ainsi qu’une relative inadaptation des politiques publiques, encore cloisonnées entre prévention, urbanisme et logement.
En mobilisant des outils cartographiques (SIG), statistiques (CATPCA) et un travail sur les données à l’échelle iris, ce mémoire propose une grille de lecture territorialisée de la vulnérabilité. Il suggère des pistes concrètes pour faire évoluer l’observatoire de l’Habitat, renforcer la culture du risque et mieux articuler les politiques locales de résilience, d’aménagement et de prévention.
